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joi, 19 noiembrie 2020

CEZAREEA / Si eu am ratacit prin Cezareea, cu gandul...







Dans sa pièce Bérénice (1670), Racine place le vers suivant dans la bouche du personnage d'Antiochus : « Je demeurai longtemps errant dans Césarée » (I, 4)

Césarée

Césarée
Géographie
Pays
Districtdistrict de Haïfa
Sous-districtsous-districtde Hadera (d)
Conseil régionalCôte de Carmel

Démographie
Population
4 853 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Histoire
Fondation
Événement clé
Chute de Césarée (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ville antique de Césarée
Image illustrative de l’article Césarée
L'hippodrome de Césarée en bord de mer atteint une longueur d'environ 250 mètres.
Localisation
PaysDrapeau d’Israël Israël

(Voir situation sur carte : Israël)
Ville antique de Césarée
Ville antique de Césarée
Mosaïques de Césarée.
Aqueduc romain de Césarée.

Césarée (hébreu : קֵיסָרְיָה,Qesaryaarabe : قيساريةQaysariagrec moderne : Καισάρεια) est le nom d'une ville antique de Judée et moderne d'Israël, située sur la côte méditerranéenne à 20 km au sud de la ville de Dor, entre Netanya et Hadera.

Les vestiges de la ville antique permettent d'admirer les ruines de la capitale royale d'Hérode Ier le Grand, et nombre de monuments des époques romaine puis médiévale.

Son nom vient du grec ancien : paralios Kaisareia (παράλιος Καισάρεια) signifiant Césarée maritime ; le nom latin est Caesarea MaritimaCésarée maritime, ou encore Caesarea Palestinae, c'est-à-dire Césarée de Palestine.

La ville a été construite sur l'emplacement d'un port connu sous le nom de Tour de Straton ou en grec, Stratonos pyrgos (Στράτωνος πύργος), en latin, Turris Stratonis.

Histoire

Le village primitif, la Tour de Straton, fut établi pendant la période perse (entre 586 av. J.-C. et 332 av. J.-C.). Il s'agrandit durant la période grecque (entre 332 av. J.-C. et 37 av. J.-C.). Refondée par le Séleucide Démétrios Ier sous le nom de Demetrias près de la mer1, la ville est ensuite détachée du royaume hasmonéen par Pompée en 63 av. J.-C., puis sans doute détruite par le séisme qui frappe toute la Judée en 31 av. J.-C. On voit les vestiges de son enceinte un peu au nord de Césarée maritime.

Césarée, capitale royale d'Hérode Ier le Grand

Restitution de la colonnade curviligne située au fond de la cour du grand temple de Césarée

En l'an 29 av. J.-C.Octave donne le village de la Tour de Straton en récompense à Hérode qui s'était rallié à lui après la bataille d'Actium. Hérode expulse les Juifs installés après la conquête hasmonéenne dans cette cité très ancienne et grecque à l'origine ; il veut refonder une ville grecque, sur la côte où la population juive est minoritaire.

Il fait bâtir une large ville portuaire, ayant vocation à lui servir de capitale dans cette région de Judée centrale, et il la nomme Césarée en l'honneur d'Auguste, fils adoptif de Jules César. La construction de la cité nouvelle débute vers 22 av. J.-C.3, et la ville est dédiée solennellement en 10, après douze ans de travaux. Suivant l'usage des cités de fondation séleucide en Syrie, Hérode la dote d'une déesse tutélaire, la Tychè de Césarée : cette divinité, allégorie de la Fortune, est représentée comme une jeune femme coiffée de la traditionnelle couronne à tours. L'espace urbain de la cité occupe une superficie de 95 ha4. Toujours soucieux de peupler son royaume de toponymes faisant référence à la dynastie julio-claudienne, Hérode donne à la plus puissante des tours de défense du port de Césarée le nom de Drusion, du nom de Drusus, le mari d'Antonia Minor5. Menant une politique de profond attachement à l'hellénisme, Hérode fait construire à Césarée un théâtre, un hippodrome, y organise des concours d'athlétisme, et introduit en même temps le culte impérial en l'honneur d'Auguste dans le sanctuaire païen du Kaisaréion.

Le port artificiel, construit sur une côte plate, figure au nombre des grands travaux de génie civil de ce roi bâtisseur. Ce port connaît une intense activité qui se développe depuis la fondation de la ville et dure jusqu'à la fin du ier siècle ; par la suite l'affaissement des brise-lames rendit sans doute le port dangereux6 ; malgré des réparations entreprises aux iiie et ive siècles, son déclin est alors manifeste.

Tour de Straton, Césarée maritime

Césarée romaine

Monnaie frappée en la cité de Césarée.

Dès 6 ap. J.-C., Césarée devient le siège de l'administration romaine : un préfet de rang équestre administre la province romaine de Judée, et réside à Césarée où stationnent aussi les troupes qu'il commande7. Elles sont peu nombreuses, une aile de cavalerie et cinq cohortes d'infanterie tout au plus. Ce préfet dispose aussi de prérogatives en matière de justice, avec droit de vie et de mort, comme c'est le cas dans le procès de Jésus pour Ponce Pilate, nommé préfet de Judée en 268.

Le petit-fils d'Hérode, Agrippa Ier, poursuit la politique d'évergétisme de son prédécesseur en construisant à Césarée un théâtre, un amphithéâtre, des thermes, et en y organisant des combats de gladiateurs et un concours grec9. Il fait même ériger des statues de ses propres filles.

L'agitation et les troubles qui secouent toute la Galilée, ne vont pas cesser depuis av. J.-C. jusqu'en 66 : les Juifs mènent des actions violentes contre les Romains pour aider à la venue du Messie, et les autorités romaines intensifient la répression mais commettent aussi des provocations ou des excès de zèle. En 26Ponce Pilate prétend introduire à Jérusalem en Judée, dans le palais d'Hérode, des boucliers dorés dédiés à l'empereur Tibère, au grand scandale des notables juifs10. À la demande de Tibère, ces boucliers dorés sont finalement transférés à Césarée et dédiés dans le sanctuaire du Sébastéion.

La révolte des Juifs qui éclate au printemps 66 a des conséquences beaucoup plus dramatiques : le procurateur Gessius Florus a de longs démêlés avec les Juifs au sujet de l'égalité des droits entre Grecs et Juifs dans Césarée11 ; Néron confirme Césarée comme cité grecque, où les Juifs n'ont aucun droit12. Gessius Florus fait alors prélever la somme de dix-sept talents au Temple, et réprime férocement, par des crucifixions, l'agitation qui en résulte13 ; après avoir été dépouillés, les notables juifs sont humiliés, par l'obligation qui leur est faite d'honorer les troupes qui viennent de mater l'émeute. Nouvelle révolte populaire et nouveaux massacres qui entraînent la première guerre judéo-romaine. Les habitants de Césarée massacrent plusieurs milliers de Juifs14, et la guerre s'étend dans toute la Judée.

Le gouverneur romain de Syrie, Cestius Gallus, réagit alors par la manière forte : à la tête d'une armée de campagne d'au moins 30 000 hommes15, il rétablit l'ordre à Césarée et dans plusieurs autres villes de la province, mais échoue devant Jérusalem. Ses troupes sont décimées en novembre 66, ce qui incite l'empereur Néron à confier à Flavius Vespasianus le commandement d'un corps expéditionnaire16 en Judée d’environ 60 000 hommes. Vespasien reprend progressivement le contrôle de la Galilée, puis de la côte au sud, de la Judée et de l'Idumée. À l'été 70, son fils Titus, vainqueur devant Jérusalem, célèbre aussitôt sa victoire à Césarée puis dans plusieurs autres cités. En récompense de l'aide efficace qu'elle a apportée à Rome, Césarée est promue colonie d'une manière remarquable : sans confiscations ni introduction de colons romains, c'est l'ensemble de la population de Césarée qui, collectivement, bénéficie de la citoyenneté romaine ; aux dires d'Ulpien, cependant, la ville ne jouit pas du ius italicum.

L'ancienne capitale royale d'Hérode perd ensuite quelque peu de son éclat, bien que la population riche de la ville continue à soutenir la construction d'édifices publics et de sanctuaires décorés d’éléments de marbre et de statues, et à importer de magnifiques sarcophages de marbre, de provenance grecque ou romaine. Dès 100, le culte de Mithra est pratiqué dans les horrea à proximité du port de Césarée.

Le violent séisme de 115 détruit sans doute le port de la ville.

Césarée au début du christianisme

La ville abrite les premières communautés chrétiennes, et selon toute vraisemblance, elle est à l'origine d'une Église de fondation apostolique. C'est d'ailleurs de Césarée que Paul s'embarque pour Tarse20 ; c'est à Césarée qu'il est averti de son prochain emprisonnement ; et c'est encore dans cette ville qu'il est transféré pour être jugé par le gouverneur Félix.

Les premiers chrétiens se targueront même par la suite d'avoir eu Zachée, le publicain repenti, et le centurion Corneille, premier païen converti, baptisé grâce à Pierre23, pour premiers évêques de Césarée24. Mais c'est seulement à la fin du iie siècle qu'est attesté à Césarée le premier évêché historique, avec Théophile de Césarée. C'est d'ailleurs à Césarée, centre intellectuel de première importance, que Théophile discute de la date de Pâques avec Narcisse de Jérusalem.

En 196, sous les auspices du pape Victor, se tint le Concile de Césarée pour régler la date de la célébration de Pâques. Peu après, le théologien grec d'AlexandrieOrigène, est de passage à Césarée en 215, et il se fixe dans cette ville de 231 à sa mort, s'entretenant avec les rabbis et dispensant des cours à un cercle d'élèves où figure en particulier Grégoire le Thaumaturge.

C'est aussi dans cette ville que naît, vers 270, le théologien et futur évêque, Eusèbe de Césarée.

Coupe de Césarée, Fondation de Césarée de Palestine par Straton Ier, roi phénicien de Sidon, IVe s., Louvre
Martyre de Sainte Théodora (Théodosie de Tyr)

Le christianisme se diffuse ensuite dans les principales villes de Syrie, et la plupart des évêques réunis pour juger Paul de Samosate au concile d'Antioche en 268 venaient de la région27. Au iiie siècle, la persécution générale des chrétiens décrétée par Dèce en 251, puis, au début du ive siècle, la persécution mise en œuvre par Dioclétien, sont à l'origine de nombreux martyrs en Syrie. L'historien grec de l'Église, Eusèbe de Césarée dans son livre Des martyrs de Palestine parle de plusieurs martyrs à Césarée sous Dioclétien, précisant même la date qui passera dans de nombreux calendriers liturgiques. Parmi les principaux martyrs de Césarée, on peut citer, entre beaucoup d'autres, Pierre Apsélamos fêté le 11 janvierPamphile de Césarée ainsi que Valens, Paul, Porphyre, Séleukos, Théodule et Julien fêtés le 16 février, Valentine et Paul, fêtés le 25 juilletThéodosie de Tyr († 307 ou 308), ou Théodora, est une vierge et martyre fêtée le 2 avril en Occident et le 29 mai en Orient.

La hiérarchie épiscopale est cependant en place désormais : en 325, la liste des Pères de Nicée fournit le nombre de 18 évêques en Palestine, 9 en Phénicie et 22 en Syrie-Cœlé. La plupart des évêques de l'ancien diocèse de Césarée sont considérés comme saints par les Églises chrétiennes : Acace de Césarée († 366) fut évêque de 340 à 366, avec quelques interruptions ; Saint Léonce, évêque de Césarée (ive siècle), est fêté le 19 mars.

À côté de ces premières communautés chrétiennes, la ville voit se développer aussi le judaïsme, avec des rabbis célèbres comme Yosé bar Abbahu de Césarée, dans l'école influente animée vers 260, par rabbi Yosé bar Hanina30.

Les remparts de Saint Louis à Césarée.

Au vie siècle, la ville s'honore encore de la naissance de l'historien byzantin Procope de Césarée, auteur de l'ouvrage De Aedificiis.

Moyen Âge et période ottomane

En 1099, les croisés évitent Césarée dans leur route vers Jérusalem. En 1101, le roi Baudouin Ier de Jérusalem aidé par une flotte gênoise met le siège devant la ville puis s'en empare. Césarée devient une seigneurie dans le royaume de Jérusalem.

En 1187, la ville est prise sans combat par Saladin après le désastre de Hattin. En 1191, Saladin fait détruire de fond en comble les défenses de la ville, qu'il ne peut défendre face à la troisième croisade.

Louis IX séjourne à Césarée de mars 1251 à mai 1252 et y fait reconstruire ou même construire les remparts de la ville.

Sites archéologiques

Quelques-unes des 2 000 pièces d'or du trésor de Césarée, exposées au musée du port de Césarée.
La cavea du théâtre romain de Césarée, construit sous Hérode Ier le Grand.

Le théâtre bâti à l'époque d'Hérode pouvait contenir 4 000 spectateurs. Le cirque bâti aussi à l'époque d'Hérode possède un obélisque sur la spina. Il mesurait 250 m de long et 50 m de large. Il avait douze rangées de sièges et pouvait contenir 10 000 personnes.

Césarée possède encore des bains publics, un port antique, des ruines d'une synagogue d'époque byzantine et les ruines de l'aqueduc romain.

En février 2015, un trésor exceptionnel de 2 000 pièces d'or datant de la période des Fatimides (xie siècle apr. J.-C.) est découvert par hasard dans le port par des amateurs de plongée32.

La ville moderne de Césarée

école Césarée.

Aujourd'hui la ville nouvelle de Césarée est un quartier très riche, offrant de belles plages, des espaces verdoyants, un club de golf international ; on peut y visiter le parc national des antiquités de Césarée.

La ville est liée à des personnalités, comme Benjamin Netanyahu ; la chanteuse Keren Ann est née à Césarée en 1974, et semble être considérée comme le premier enfant né dans cette ville alors toute nouvelle. Joseph Szydlowski est décédé en 1988 à Césarée.

Dans la littérature

Dans sa pièce Bérénice (1670), Racine place le vers suivant dans la bouche du personnage d'Antiochus : « Je demeurai longtemps errant dans Césarée » (I, 4), dont la composition métrique, grammaticale et sémantique est remarquable. Cette hypotypose est notamment reprise dans l'incipit du roman Aurélien d'Aragon (1944), lors d'un confus ressouvenir du personnage éponyme qui se remémore le vers sans se rappeler exactement quelle est sa provenance.

Césarée est un court texte de Marguerite Duras, qu'elle adapte ensuite au cinéma en 1979 sous le titre Césarée.

Bérénice, plus connue sous le nom de La Reine de Césarée, est une tragédie en cinq actes écrite par Robert Brasillach pendant la Seconde Guerre mondiale et publiée pour la première fois en 1954.

Dans la Légende dorée, recueil médiéval qui relate la vie des saints martyrs chrétiens, à propos de Saint Thomas : « L'apôtre Thomas était à Césarée quand le Seigneur lui apparut et lui dit : "Le roi des Indes a envoyé son ministre Abanès à la recherche d'un habile architecte. Viens et je t'adresserai à lui." »

(w.fr.)

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Bérénice, une princesse juive très impliquée dans la politique de son temps

Bérénice, née en 28, est une princesse juive, fille d'Hérode Agrippa Ier. C'était une très belle femme, qui fut souvent impliqué dans des intrigues.

Bérénice épousa, en 41, Marcus, fils d'Alexandre, alabarque d'Alexandrie et frère du philosophe Philon. Après que son premier fut est mort, elle fut mariée en 46 à son oncle Hérode, roi de  Chalcis, duquel elle eut deux fils, Hyrcan et Berenicianus. Après sa mort en 48, Bérénice rejoint ensuite son frère à Rome, qui devait être connu plus tard comme Hérode Agrippa II. Bérénice, âgée de vingt ans et dans tout l'éclat de sa beauté, resta auprès de son frère. Bérénice joue alors le rôle de reine représentant ainsi une sorte de continuité. On ne sait rien de l'épouse d'Agrippa II, pendant tout son règne c'est Bérénice qui est présentée comme reine à ses côtés.

Ils y avaient obtenu une notoriété infâme, la rumeur courut qu'elle entretenait avec lui des relations incestueuses, et ils furent mis au pilori par Juvénal. Les rumeurs de liaison incestueuse avec son frère cessèrent par son troisième mariage, avec le roi Polémon II de Cilicie. Bérénice, une princesse juive très impliquée dans la politique de son tempsIl s'était fait circoncire, afin de l'épouser. Des deux côtés, il ne s'agit que d'une alliance pour accroître leur pouvoir. Mais elle l'abandonna, revenant auprès de son frère Hérode Agrippa II. Elle semble jouir d'une certaine popularité que son frère ne manque pas d'exploiter à son profit, surtout que lui semble plutôt méprisé de ses compatriotes. Bérénice accompagne son frère dans ses déplacements importants. Une inscription en latin de Bérytos (Beyrouth) rappelle le rôle de Bérénice aux côtés de son frère dans la rénovation et l'embellissement de la ville de Syrie romaine. Bérénice joue également le rôle d'évergète à Athènes, poursuivant ainsi une tradition qui remonte à son arrière-grand-père Hérode le Grand. Son «dévouement» lui vaut l'érection d'une statue par décision du «Conseil de l'Aréopage, la Boulé des six-cents et le peuple» d'Athènes, comme le révèle la dédicace gravée sur la base de la sculpture.

Quand Festus devint procurateur de Judée en 62, Agrippa II et Bérénice vinrent le saluer à Jérusalem et, à cette occasion, visitèrent Paul dans sa prison. Juste avant la Guerre des Juifs en 66, elle se trouvait à Jérusalem pour effectuer un vœu qu'elle avait fait à Dieu, et elle profita de l'occasion pour implorer le procurateur Florus afin de réduire les cruautés qui allaient guider les Juifs vers la guerre. Lorsque les hostilités commencèrent, Agrippa II et sa sœur prirent le parti des Romains. Cela les mit en contact avec Vespasien et Titus. Titus tomba amoureux de Bérénice. Après la reconquête de la Galilée par les Romains, elle protège Juste de Tibériade dont Vespasien réclame l'exécution, pour son engagement aux côtés des révoltés juifs. Elle obtient alors de son frère Agrippa II que celui-ci en fasse son secrétaire pour le mettre à l'abri. Agrippa II s'en séparera peu après.

Bérénice, une princesse juive très impliquée dans la politique de son tempsEn 75, Bérénice rejoint Titus à Rome. L'empereur Titus aurait apparemment prévu de l'épouser, mais les Romains ayant une grande aversion envers les Juifs la forcèrent à se retirer de Rome. Il renvoie Bérénice, «malgré lui, malgré elle» — invitus invitam, écrit Suétone. Cette phrase est à l'origine des tragédies de Corneille et de Racine. A partir de là, nous ne savons plus rien de la vie de Bérénice. Bérénice meurt à une date inconnue, vraisemblablement dans le palais de son frère.  Le dilemme de Titus est le sujet de la pièce de théâtre Bérénice de Racine.


Jean Racine (1639-1699)
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Titus, reginam Berenicem… cui etiam nuptias pollicitus ferebatur… statim ab urbe dimisit invitus invitam. C’est-à-dire que « Titus, qui aimait passionnément Bérénice, et qui même, à ce qu’on croyait, lui avait promis de l’épouser, la renvoya de Rome, malgré lui et malgré elle, dès les premiers jours de son empire. » Cette action est très-fameuse dans l’histoire ; et je l’ai trouvée très-propre pour le théâtre, par la violence des passions qu’elle y pouvait exciter. En effet, nous n’avons rien de plus touchant dans tous les poètes, que la séparation d’Énée et de Didon, dans Virgile. Et qui doute que ce qui a pu fournir assez de matière pour tout un chant d’un poème héroïque, où l’action dure plusieurs jours, ne puisse suffire pour le sujet d’une tragédie, dont la durée ne doit être que de quelques heures ? Il est vrai que je n’ai point poussé Bérénice jusqu’à se tuer, comme Didon, parce que Bérénice n’ayant pas ici avec Titus les derniers engagements que Didon avait avec Énée, elle n’est pas obligée, comme elle, de renoncer à la vie. À cela près, le dernier adieu qu’elle dit à Titus, et l’effort qu’elle se fait pour s’en séparer, n’est pas le moins tragique de la pièce ; et j’ose dire qu’il renouvelle assez bien dans le cœur des spectateurs l’émotion que le reste y avait pu exciter. Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie : il suffit que l’action en soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s’y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie. (J.Racine, Préface)
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Nicolas Poussin, Cucerirea Ierusalimului, de catre imparatul Titus, 1638, Kunsthistorisches Museum, Viena

Si Titus, langurosul roman care tocmai incendiase Templul, se indragosteste nebuneste de frumoasa printesa Berenice, care nu-i reproseaza nimic...da chiar nimic. 

Titus e om serios...vrea sa o ia in casatorie...la Roma. Dar Senatul, insensibilul Senat si asprul popor roman (SPQR) se opune . Si Titus, cu inima franta, se supune legiii de fier a ratiunii de stat.

Si Berenice, abandonata, isi canta aleanul, precum o lebada prinsa de gheturi:

Bérénice (à Titus)
Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous?
Que le jour recommence et que le jour finisse
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice.

(de 10 ori siflanta sde 15 ori litera s / ss, cum sa nu plangi... dar nu in fata studentilor ci in gand)



                             Gérard de Lairesse, Titus se sépare de Bérénice (1680)
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