miercuri, 18 noiembrie 2020

Route de la soie / un raft cu carti

 

Route de la soie

Carte des principales routes commerciales de la route de la soie : en rouge, les routes terrestres, en bleu, les routes maritimes.

La route de la soie est un réseau ancien de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe, reliant la ville de Chang'an (actuelle Xi'an) en Chine à la ville d'Antioche, en Syrie médiévale (aujourd'hui en Turquie). Elle tire son nom de la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie.

La route de la soie était un faisceau de routes, terrestres mais aussi maritimes (et on peut donc parler aussi bien des routes de la soie1), par lesquelles transitaient de nombreuses marchandises, ainsi que des techniques, des idées, des religions. Ces routes monopolisèrent les échanges Est-Ouest pendant des siècles. Les plus anciennes traces connues de la route de la soie, comme voie de communication avec les populations de l'Ouest, remontent à « 2000 avant notre ère au moins ». Les Chinois en fixent l'ouverture au voyage de Zhang Qian entre -138 et -1262. Mais la route de la soie s'est développée surtout sous la dynastie Han ( –  apr. J.-C.), en particulier Han Wudi. Elle connut une nouvelle période de développement sous la dynastie Tang () puis durant la paix mongole, au xiiie siècle

À partir du xve siècle, la route de la soie est progressivement abandonnée, l'instabilité des guerres turco-byzantines, puis la chute de Constantinople poussant en effet les Occidentaux à chercher une nouvelle route maritime vers les Indes à travers l'Atlantique. L'abandon de la route de la soie correspond ainsi au début de la période des « Grandes découvertes » durant laquelle les techniques de transport maritime deviennent de plus en plus performantes. Du côté chinois, les empereurs Ming Yongle, puis Ming Xuanzong chargent, à la même époque, l'amiral Zheng He d'expéditions maritimes similaires.

Étymologie

La route doit son nom à la marchandise la plus chère qui y transitait : la soie, dont les Chinois furent pendant longtemps les seuls à détenir le secret de fabrication. Cependant, cette appellation date du xixe siècle, et elle est due au géographe allemand Ferdinand von Richthofen.

Histoire

Détail des passages Nord et Sud autour du désert du Taklamakan.
Les principales routes de la soie entre 500 av. J.-C. et 500 ap. J.-C. (en latin).
Carte des routes commerciales radhanites Eurasie-Afrique vers 870.
Route Samarcande-Boukhara au xe siècle.

Le préhistorien André Leroi-Gourhan considère cette route comme un espace d'échanges actifs dès le paléolithique. Héritière de la Route de jade dont les vestiges datent de 7 000 ans, elle n'est cependant évoquée dans les chroniques chinoises qu'à partir du iie siècle av. J.-C.3. Selon Michèle Pirazzoli-t'Serstevens4, cette route est mentionnée « depuis 2000 avant notre ère au moins » comme voie de passage pour des populations d'agro-pasteurs des steppes eurasiatiques, surtout éleveurs de chevaux. Par ailleurs, des études publiées en 2012 et 20145 sur la culture de Qijia (une culture du néolithique final du Nord-ouest) ont démontré que ces échanges portaient aussi sur l'apport de la technologie du bronze en Chine.

Quoi qu'il en soit, cet itinéraire serait le résultat6 de la curiosité que l'Empereur de Chine Wudi (141-87 av. J.-C.), de la dynastie Han, porte aux peuples civilisés lointains que l'on disait habiter les contrées occidentales, au-delà des tribus barbares.

Les Grecs, puis les Romains, commencent à parler du « pays des Seres » à partir du ive siècle av. J.-C. pour désigner la Chine7). Vers le début de l'ère chrétienne, les Romains deviennent de grands amateurs de soie après en avoir acquis auprès des Parthes, qui sont alors les organisateurs de ce commerce.

De nombreux autres produits voyagent sur ces mêmes routes : musc, pierres précieuses, porcelaine, étoffes de laine ou.de linjadeambreivoirelaqueépicesverre (en particulier : les perles de verre avant qu'elles ne soient produites en Chine8), corail, métaux précieux et armes, etc.

Les Sogdiens, un peuple indo-européen d'origine scythe établi en Sogdiane, dans l'ouest de l'actuel Ouzbékistan et les pays limitrophes, ont assuré depuis l'antiquité et surtout entre les vie et viiie siècles l'essentiel du commerce des voies d'Asie centrale entre la Chine, la Perse, l'Occident et l'Inde, et en particulier celui de la Route de la Soie. Polyglottes, ils ont fourni bon nombre d'espions, de traducteurs ou d'agents diplomatiques à qui voulait bien les employer. Maîtres de la Transoxiane (région située entre les fleuves Oxus et Syr-Daria), ils prélevaient de nombreuses taxes qui enrichirent leurs prestigieuses cités de Samarcande et Boukhara. La majorité des caravansérails d'Asie centrale étaient des établissements sogdiens. Ils contribuèrent également à la diffusion en Chine de religions comme le nestorianisme, le manichéisme et le bouddhisme9. La soie, pour les producteurs chinois10, était non pas un objet de profit mais, tout simplement, une monnaie qui servait à payer les fonctionnaires et à gratifier les souverains étrangers, dont les menaçants nomades. Ce furent les marchands sogdiens qui la captèrent en route et en firent un objet économique. Même de leur point de vue, il ne semble pas qu'elle ait toujours été perçue comme formant l'essentiel de leur activité. Les marchandises qu'ils transportaient, de toute façon en très faibles quantités, étaient plutôt le musc et le santal.

Parcours

Un sogdien sur un chameau de Bactriane. Figurine chinoise sancai, période Tang, entre 618 et 907. Musée de Shanghai.

Xi'an est, du côté chinois, l'extrémité est de la route de la soie. Le parcours a été considéré comme officiellement « ouvert » par.legénéralchinois ZhangQian au iie siècle av. J.-C. Les empereurs Han assiégés par des barbares nomades (les Xiongnu) décident d'ouvrir au commerce et au monde extérieur la soie, alors monopole d'État : Ils ont en effet besoin d'alliés et de chevaux.

À l'apogée de la Dynastie Tang (618-907), la ville capitale de Chang-An (Xi'an) abrite deux millions d'habitants, soit dix fois plus que Constantinople ou Cordoue, mille fois plus qu'Aix-la-Chapelle au temps de Charlemagne.

Les convois de caravanes partent de Xi'anLanzhou ou Xining et empruntent le corridor du Gansu. Ils contournent ensuite le désert du Taklamakan, l'un des plus arides du monde, soit par la voie du nord ou par celle du sud. Ces deux itinéraires possibles possèdent chacun différentes variantes, et sont jalonnés de villes et caravansérails, dont les noms et l'importance varient au fil des temps. Toutes les pistes progressent le long d'un chapelet d'oasis-forteresses situées à la périphérie du désert et au pied des hautes montagnes des Tian Shan ou des Kunlun :

À partir de Kachgar et Yarkand, les pistes rejoignent la Perse ou l'Inde à travers les hautes montagnes de l'Asie centrale (PamirHindū-Kūsh et Karakoram), puis par la Sogdiane (SamarcandeBoukharaMerv), la Bactriane (Balkh) ou le Cachemire (Srinagar). En réalité, très rares sont ceux qui ont eu l'occasion de parcourir l'intégralité du trajet: Marco Poloson père et son oncle furent de ceux-ci.

Les marchandises venues d'Orient ou d'Occident s'échangent dans les oasis, devenues d'importants comptoirs fréquentés non seulement par les commerçants mais aussi par les pèlerins, les soldats et les espions. À son apogée, la Route de la soie relie — côté ouest — l'Empire byzantin et — côté est — une vaste région qui va des Trois royaumes jusqu'aux territoires de la dynastie Yuan en zone chinoise.

Déclin de la « Route de la Soie »

La longueur du parcours, les nombreux intermédiaires, les multiples dangers encourus par les voyageurs sur ces pistes soumises aux incursions de peuples belliqueux et aux attaques des brigands (surtout après la fin de la Pax Mongolica et la dislocation de l'empire mongol au xive siècle et l'ouverture par les Européens de la route maritime des Épices), vont finir par contribuer au déclin de l'itinéraire terrestre de la « route de la soie ». Ainsi, par exemple, la région du « Turkestan chinois » est sous la souveraineté théorique de l'empereur de Chine, mais cette domination subit en réalité de fréquentes éclipses, dues à son grand éloignement et à la difficulté d'y maintenir des garnisons suffisantes.

L'extrême rigueur du climat (torride en été et glacial en hiver) complique l'acheminement, qui progresse cahin-caha pendant parfois plus d'un an, à dos de yacks ou en caravanes de cinquante à mille chameaux12.

Au total, l'ensemble de ces facteurs renchérissent le prix des produits qui transitent entre l'Extrême-Orient et le bassin méditerranéen. Ces raisons incitent les Européens à rechercher et à pratiquer une route maritime (aussi appelée routes des épices ou « routes des parfums ») pour commercer avec les pays d'Orient3.

Par ailleurs, les soies chinoises intéressent moins les Européens car la fabrication de la soie se développe en Europe même.

Au xve siècle, la Route de la soie est progressivement abandonnée.

Impact culturel de la « route de la soie »

  • Elle est la voie de diffusion vers l'Occident de découvertes chinoises majeures : boussolepoudre à canonpapier-monnaieimprimerie, etc.
  • Elle est également - en sens inverse - la voie par laquelle plusieurs religions étrangères pénètrent en Chine : bouddhismechristianisme nestorienjudaïsmemanichéisme et islam sont introduits le long de l'itinéraire jusqu’à Xi'an.13
  • À titre d'exemple, l'art bouddhique, influencé par l'art grec, se diffuse jusque dans la vallée de l'Indus à la suite des conquêtes d'Alexandre le Grand. Il laisse, dans de nombreux sites abandonnés plus tard et ensevelis sous les sables du désert, des vestiges redécouverts à partir de la seconde moitié du xixe siècle, et qui témoignent des influences culturelles véhiculées au Moyen Âge. Cette région, surtout le bassin du Tarim, a vu de temps à autre se réaliser des syncrétismes culturels à partir d'influences indiennes, persanes, occidentales et chinoises (art dit « sérindien »).
  • Entre 1860 et 1925, cette région est explorée et fouillée par des explorateurs et des savants occidentaux au profit des musées de LondresBerlinParis ou Saint-Pétersbourg.

Postérité de la « route de la soie »

Par une culture internationale, elle a permis des échanges matériels, culturels, religieux et scientifiques entre peuples aussi divers et mutuellement lointains que les Turcs, les Tokhariens, les Sogdiens, les Perses, les Byzantins et les Chinois.

Dans les régions qu'elle traverse, les richesses qu'elle génère représente une force d’attraction et ouvre des horizons pour des tribus qui vivent jusque-là de façon isolée. Ces peuples sont attirés par les richesses et les opportunités qui se présentent à eux et deviennent maraudeurs ou mercenaires. Beaucoup de leurs membres deviennent ainsi des guerriers redoutables, capables de conquérir des cités riches, des terres fertiles et de forger des empires.

Elle évoque pour certains un processus assimilable à la mondialisation. Elle est à l'évidence un sujet intéressant pour ceux qui veulent observer un phénomène précoce d'intégration politique et culturelle, causé par le commerce international.

Elle a :

  • suscité le rassemblement d'États militaires fondés par des nomades de Chine du Nord ;
  • amené le nestorianisme, le manichéisme, le bouddhisme puis l'islam en Asie centrale et en Chine ;
  • provoqué le puissant empire des Turcs Khazars ;
  • contribué, à la fin de sa gloire, entre autres facteurs, à l'établissement du plus grand empire continental de tous les temps : l'Empire des Mongols, avec ses centres politiques répartis sur toute la route (Pékin en Chine du Nord, Karakorum en Mongolie orientale, Samarkand en TransoxianeTabriz à l'ouest de l'Iran, Astrakhan sur la Volga, Bahçesaray en CriméeKazan en Russie centrale, Erzurum en Anatolie orientale). Cet empire réussit à unifier, sous la terreur, ces zones auparavant liées de façon intermittente par des rapports commerciaux, mais ne sera qu’éphémère.

L'unité politique de cette région ne survit pas à la chute de l'Empire mongol, la culture et l'économie de la région en souffrent également. Les seigneurs turcs extorquent à l'Empire byzantin décadent l'extrémité ouest de la route et posent les fondations du futur Empire ottoman. De même, à la suite de l'islamisation de la région, les Chinois deviendront durablement méfiants vis-à-vis de cette voie commerciale, dès la fin de la dynastie Tang, et préféreront la fermeture puis le commerce maritime, qui commencera alors à prendre son essor14.

Nouvelle route de la soie

Ce projet serait notamment constitué du tronçon d'autoroute de 213 kilomètres entre Kashgar et Erkeshtam est entré en service en septembre 2013.

C'est un chantier titanesque. L'Europe, la Chine et les pays d'Asie centrale sont engagés dans la construction d'un nouvel axe commercial majeur. La nouvelle route de la soie pourrait redistribuer les cartes, à l'heure où la mondialisation de l'économie fait pencher la balance vers l'Est. Plusieurs tronçons ont déjà été transformés en autoroute.

La partie chinoise de cette route sera constituée des passages par Lianyungang, dans la Province du Jiangsu, et Xi'an, dans la Province du Shaanxi, et par la région autonome ouïghour du Xinjiang.

Cette route pourrait alors rejoindre l'Europe en passant par le Kirghizistan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Turkménistan, l'Iran et la Turquie. Côté chinois, on achève le Xinsilu, une quatre-voies de 5 000 km qui relie la mer Jaune aux monts Tian. Un axe qui a pour but de délester la route maritime, par laquelle transitent des millions de conteneurs par an.

Deux autres routes sont envisagées pour rejoindre l'Europe : une passant par le Kazakhstan et la Russie, et l'autre traversant le Kazakhstan via la mer Caspienne. Les travaux ne sont pas financés par l'Union européenne, qui n'apporte aucune aide logistique. Les bailleurs sont la Banque européenne de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque de développement islamique.

Cette route permettra notamment de faciliter le commerce entre la Chine populaire et les pays d'Asie centrale, dont les échanges s'élevaient à 25,2 milliards de dollars américains en 2008. Une liaison ferroviaire allant de la région autonome ouïghoure à l'Iran et desservant le Tadjikistan, le Kirghizistan et l'Afghanistan est également envisagée15.

La route du sud, via la Turquie et l'Iran, est pour l'instant délaissée en raison des sanctions de l'ONU imposées à l'Iran. Ce pays est par ailleurs en conflit avec ses voisins sur le partage des eaux de la mer Caspienne.

Un nouveau terminal pour ferrys, tankers et cargos est en chantier à Alat, le nouveau terminal portuaire de Bakou. Cette gigantesque plate-forme, dotée des meilleurs équipements, assurera toutes les jonctions possibles entre bateaux et trains, wagons-citernes et pipelines, conteneurs et camions. « Alat pourra traiter jusqu'à 25 millions de tonnes de fret par an contre 7 millions en 2012, depuis le vieux port de Bakou », confirme Mousa Panahov, le vice-ministre des Transports de Chine.

En 2012, il faut compter au minimum un mois pour acheminer des marchandises depuis Shanghai jusqu'à Rotterdam par la mer, via le canal de Suez; moins de trois semaines en train, et environ quinze jours en camion. Les experts estiment que ces deux derniers voyages terrestres pourraient être réduits de moitié en améliorant les infrastructures et en harmonisant les législations. Un programme dont l'Azerbaïdjan se verrait bien le champion. Le budget consacré par Bakou aux transports (trois milliards d'euros en 2010) est d'ailleurs le premier poste de dépense de l'État azéri. Élément essentiel de cette stratégie, la voie ferrée Bakou-Tbilissi-Kars a été rénovée, des rails et traverses aux locomotives et à l'alimentation électrique. Fort de ses pétrodollars, l'Azerbaïdjan a prêté 400 millions d'euros à son voisin géorgien pour ce chantier.

La route de la soie du troisième millénaire, de même que son modèle original, ne suit pas un trajet unique. Depuis la rive orientale de la mer Caspienne, trois itinéraires différents permettront de rejoindre les contreforts des monts Tian, puis d'entrer en Chine par une dizaine de points de passage.

Plus que la qualité du bitume ou de l'écartement des rails des voies ferrées, c'est le temps et l'argent perdus aux frontières (environ 40 % de la durée et du coût du voyage) et le coût des transports terrestres qui sont les principaux obstacles à la reconstruction de la route de la soie, qui ne peut être une voie économiquement adaptée aux transport des énormes tonnages de marchandise de masse caractérisant la mondialisation moderne qui n'a finalement rien de commun avec le commerce de la route de la soie historique qui était seulement une voie de commerce et de négoce fondée sur des produits rares et précieux.

Le 14 mai 2017, la Chine ouvre un sommet consacré au projet de nouvelle route de la soie16.

Bibliographie

Histoire de l'Asie centrale

  • Jean-Paul RouxL'Asie centrale : Histoire et civilisations, Paris, Fayard, 
  • Jean-Paul RouxHistoire de l'Iran et des Iraniens : Des origines à nos jours, Paris, Fayard,  
  • (en) Peter B. GoldenCentral Asia in world history, Oxford, New York et Auckland, Oxford University Press, 
  • (en) Boris A. Litvinsky, Zhang Guang-da et R. Shabani Samghabadi (dir.), History of civilizations of Central Asia. Vol. III : The crossroads of civilizations : A.D. 250 to 750, Paris, UNESCO Pub.,  (ISBN 92-3-103211-9)

La route de la soie : introductions

  • Jacques AnquetilRoutes de la soie, Paris, J.C. Lattès,  
  • Cécile BeurdeleySur les routes de la Soie, Paris, Seuil,  
  • Lucette BoulnoisLa route de la soie : Dieux, guerriers et marchands, Genève, Olizane, coll. « Objectif Terre », , 574 p.  lire en ligne
  • Louis Hambis, Monique Maillard, Krishna Riboud, Simone Gaulier, Robert Jera-Bezard et Laure FeugèreL'Asie centrale, histoire et civilisation, Paris, Imprimerie nationale, , 271 p., 33 cm, avec ill. et cartes dépl. en coul.
  • Édith Huyghe et François-Bernard HuygheLa route de la soie ou les empires du mirage, Paris, Payot, 
  • Édith et François-Bernard Huyghe, Les Routes du tapis, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Arts », no 462, 2004.
  • (en) Xinru Liu, The Silk Road in World History, Oxford, Oxford University Press,  
  • (en) Étienne de la Vaissière« Central Asia and the Silk Road », dans Scott Fitzgerald Johnson (dir.), The Oxford Handbook of Late Antiquity, Oxford, Oxford University Press, p. 142-169
  • Étienne de la Vaissière, Histoire des marchands sogdiens, Paris, Institut des hautes études chinoises,  (1re éd. 2002), 377 p., 25 cm 
  • Olivier WeberLe Grand Festin de l'Orient, Paris, Robert Laffont, 
  • (en) Susan WhitfieldLife along the Silk Road, Londres, John Murray,  (ISBN 0-7195-6401-8)

Catalogues d'expositions

  • A la rencontre de Sindbad, la route maritime de la soie, exposition. Paris : Musée national de la Marine1994
  • Monique Cohen, Jean-Pierre Drège et Jacques Giès (éds.), La Sérinde, terre d'échanges : art, religion, commerce du ier au xe siècle, Paris, La Documentation française,  
  • Jean-Paul DesrochesL'Asie des steppes : d'Alexandre le Grand à Gengis Khan, Paris, Musée des arts asiatiques Guimet, , 202 p. 
  • (en) Susan WhitfieldThe Silk Road: Trade, Travel, War and Faith, Chicago, Serindia,  
  • (en) James C. Y. Watt (dir.), China : Dawn of a Golden Age, 200-750 AD, New York, New Haven et Londres, Metropolitan Museum of Art et Yale University Press,  (lire en ligne [archive])
  • Susan Whitfield (dir.), La route de la soie : un voyage à travers la vie et la mort, Bruxelles, Fonds Mercator - Europalia international,  
  • Éric Lefebvre et Huei-chung Tsao (dir.), Splendeur des Han : Essor de l'Empire Céleste, Paris, Flammarion et Musée national des arts asiatiques-Guimet, , 255 p.

Autres ouvrages

  • (en) Edward H. SchaferThe Golden Peaches of Samarkand: A study of T’ang Exotics, Berkeley and Los Angeles, University of California Press,  (1re éd. 1963) 
  • Bruno JudicL'océan Indien au Moyen Âge, Paris, Ellipses, coll. « Le monde : une histoire - mondes médiévaux », 
  • Richard Foltz (trad. de l'anglais par Benoît Léger), Les religions de la Route de la soie : Les voies d'une mondialisation prémoderne, Montréal, Les Presses de l'Université Concordia,  (1re éd. 1999 (en anglais)), 258 p. 
  • Philippe Norel et Laurent Testot (dir.), Une histoire du monde global, Auxerre, Sciences humaines éd.,  

Annexes

Articles connexes

                      Jean-Paul RouxL'Asie centrale : Histoire et civilisation



Alte carti de Jean-Paul Roux





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Carti de Jean-Paul Roux traduse in romana:










Drumurile matasii / Potecile reveriei


Peter Frankopan, The Silk Roads. A New History of the World,  Bloomsbury Publishing PLC, 2015
Peter Frankopan, Drumurile matasii. O noua istorie a lumii,  Ed. Trei, Col.Istorie, 2019, 703 p.

Biographie de Peter Frankopan
Historien, professeur à l'Université d'Oxford où il dirige le Centre de recherches byzantines. Egalement enseignant aux Universités de Yale, Harvard, Princeton et Cambridge. Auteur notamment de "Histoire de la Première croisade (2012), et de "Les routes de la soie" aux éditions Nevicata (2017)


Peter Frankopan, Les Routes de la soie. L’histoire au cœur du monde, Nevicata, Paris, 2017
Avec cette somme magistrale, Peter Frankopan renverse le récit traditionnel de l'histoire mondiale, qui gravite autour de la Grèce antique, de Rome et de l'irrésistible ascension de l'Occident - une approche réductrice, qui méritait une relecture approfondie. Élargissant la perspective, Frankopan se tourne vers « une région située à mi-chemin entre Orient et Occident, qui va des rives orientales de la Méditerranée jusqu'à la mer Noire et à l'Himalaya ». C'est là, au carrefour des civilisations, qu'il situe le centre névralgique du globe. Et c'est les yeux rivés sur ce « cœur du monde » que, des campagnes d'Alexandre le Grand aux luttes géopolitiques du XXIe siècle, il retrace avec brio 2 500 ans d'histoire. Salué par la presse internationale comme « le plus important livre d'histoire publié depuis des décennies », Les Routes de la soie est un voyage grisant à travers les siècles, qui décentre avec audace le regard du lecteur pour éclairer d'une lumière nouvelle notre compréhension du monde. 
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Routes de la soie, de l’or, de la foi…

Somme monumentale, Les Routes de la soie de Peter Frankopan, historien et professeur à l’Université d’Oxford, est désormais disponible en livre de poche et en version illustrée. Ce livre-référence retrace l’histoire mondiale sous l’angle des grandes routes qui ont concouru à en dessiner le, ou plutôt les visages.

Salué mondialement, l’ouvrage analyse la naissance et le déclin de civilisations en s’appuyant sur deux réquisits. Primo, un décentrement du regard de l’Occident vers le carrefour névralgique qu’il situe entre la mer Méditerranée et la chaîne himalayenne ; secundo, partir des routes terrestres, maritimes, de l’essor économique dont elles sont le signe.

Au grand récit d’une histoire mondiale axée sur l’essor de l’Occident à partir de la Grèce antique et de l’Empire romain, Peter Frankopan oppose la thèse d’une région-foyer des grandes religions, noyau des civilisations, celle qui s’étend des bords de la Mer Noire, de la Turquie à la Chine. Et c’est autour des axes routiers que l’Histoire s’est constituée : axes commerciaux permettant non seulement les échanges de marchandises, de matières mais aussi d’idées, les routes ont modelé la formation des empires, déterminé les centres politiques, l’évolution des civilisations.

Expansions religieuses

Ce berceau s’étageant de la Mer noire à la Chine a donné naissance à la mythique route de la soie (et actuellement à la nouvelle route de la soie qui, sous l’impulsion d’une Chine se voulant leadership du commerce mondial, est en passe de générer des catastrophes environnementales et humaines), à la route de la foi (la diffusion du christianisme en Asie via les missionnaires, les croisades des Chrétiens afin de reconquérir Jérusalem, l’essor de l’islam), à celle des esclaves sous les Vikings ou encore celles de l’or, de l’or noir, du blé, de la drogue, du pavot. A ces routes, s’ajoute de nos jours la douloureuse route des migrants, des réfugiés politiques, économiques, climatiques. Peter Frankopan démontre comment la route de la soie a, au fil des siècles, permis tour à tour les expansions religieuses du zoroastrisme, du judaïsme, du christianisme et du bouddhisme.

« Des endroits dont les noms sont quasi oubliés ont jadis dominé l’histoire, telle Merv, qu’un géographe du Xème siècle qualifie de « cité délicieuse, belle, brillante, étendue et agréable » et de « mère du monde ».

Par le tracé de routes reliant des régions jusque-là isolées les unes des autres, une activité marchande se met en place, laquelle s’accompagne de luttes pour l’hégémonie, de querelles religieuses, de conflits entre empires, entre puissances afin d’avoir le monopole économique, culturel et géopolitique. Comment les grandes routes ont participé activement au développement des civilisations, aiguisé leurs rivalités, leur volonté de briller, comment elles ont permis des contacts entre peuples éloignés, des brassages d’inventions, de denrées matérielles ou spirituelles, Les Routes de la soie en délivre le récit multimillénaire.

« Ces vibrations se sont propagées sur un réseau qui s’évase dans toutes les directions, celui des routes parcourues par les pèlerins et les guerriers, les nomades et les marchands, où denrées et produits ont été achetés et vendus, les idées échangées, modifiées, enrichies. Elles ont transmis non seulement la prospérité, mais aussi la mort et la violence, la maladie et les fléaux. ».

Au carrefour du meilleur et du pire

Pas de conquête territoriale, de diffusion de découvertes sans les routes qui forment l’infrastructure matérielle décidant de l’orientation des civilisations. Conquêtes des Huns, des Mongols, épidémie de peste noire, acheminement d’épices, d’étoffes précieuses, de soie, de minerais, de ressources premières, lignes ferroviaires, oléoducs, brassage de populations, esprit d’aventure, transport bénéfique ou mortifère d’idées, de produits, de richesses… Les routes sont au carrefour du meilleur et du pire, de l’universalisme et du nationalisme, de l’ouverture et de la compétitivité, de la tolérance et de l’agression militaire. Comme l’expose l’auteur (qui a publié une suite, Les Nouvelles Routes de la soie en 2018), les routes forment le réseau de nerfs qui court sur l’épiderme du globe, un équivalent au niveau macroscopique du système nerveux de l’anatomie humaine.

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Peter Frankopan, Les Routes de la soie. L’histoire au cœur du monde, trad. Guillaume Villeneuve, Flammarion, Paris, 2019 pour l’édition de poche.

Et la version illustrée par Neil Packer, éditions Nevicata, Bruxelles, 2019.

(Texte : Véronique Bergen, Bruxelles, Belgique )

https://www.roaditude.com/carnet-de-route/2020/03/17/frankopan

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Drumurile matasii / carti in romana:
















luni, 16 noiembrie 2020

Istoriografie latina

 




Historiens romains

Cicéron (106-43)

Caton l'Ancien (234-149)

Salluste (-86 - v. -35)

Jules César (101-44)

Cornélius Népos (v. 99 - 24)

Tite-Live (59 av. J.-C. - 17 ap. J.-C.)

Velleius Paterculus (19 av. J.-C. - 31 ap. J.-C.)

Valère-Maxime (ier siècle)

Quinte-Curce (ier siècle)

Tacite (55-120/135)

Suétone (v. 70-125/160)

Cassius Dio (155-235)

Florus (? - ?), contemporain de Suétone

Justin (? - ?), époque des Antonins

Ammien Marcellin (330-400 ap. J.-C.)

Eutrope (av. 363-ap. 378 ap. J.-C.)

Historiographie latine

L'historiographie latine traite de l'historiographie de la Rome antique, soit la réflexion développée par les productions des historiens romains sur les événements de leur propre cité.

Le terme historiographie signifie, étymologiquement, écriture de l’histoire ; dans le domaine des sciences de l’Antiquité, il désigne ainsi la manière dont les auteurs antiques concevaient et pratiquaient l’histoire.

En fait, l'historiographie latine semble débuter vers la fin du iiie siècle av. J.-C., et les Guerres puniques. Elle s'étoffe ensuite jusqu'à la fin de la République, puis marque un tournant avec la mutation en Empire. Cette période se distingue par l'importance accordée aux figures des Empereurs romains. Le genre de la biographie est donc le plus persistant durant la fin de l'Empire.

Définition générale

À Rome, l’histoire est un genre relativement tardif, apparu après 250 av. J.-C., alors que l’historiographie grecque existe depuis plusieurs siècles déjà (le premier historien grec véritable, Hécatée de Milet, est né vers 550 av. J.-C.)

L’historiographie latine comprend en fait plusieurs genres, dont les principaux sont les suivants : les annales, c’est-à-dire le récit des événements du passé, présentés année par année, depuis les temps les plus reculés (très souvent depuis les origines même de Rome) jusqu’à des périodes plus récentes ; l’historia, qui, au sens restreint, désigne la chronique (au sens de recueil de faits, consignés par ordre chronologique) des événements récents ; enfin, la monographie, qui porte sur un sujet plus limité, sur un épisode particulier, et suppose donc un choix. À côté de ces genres relevant de l’historiographie latine proprement dite, se situent des œuvres que les Anciens ne considéraient pas comme de l’histoire au sens strict, telle la biographie, ou encore les commentarii (traduction latine du grec hypomnèmata, aide-mémoires), terme qui désigne le simple exposé, dans un style dépouillé, de faits dont on veut garder le souvenir (le plus illustre exemple de commentarii étant les Commentaires sur la Guerre des Gaules et les Commentaires sur la Guerre civile de Jules César.

Les historiens romains étaient essentiellement des hommes d’action, participant activement aux affaires politiques, et formés dans les milieux sénatoriaux et traditionalistes, dont l’historiographie romaine véhicule par conséquent les valeurs. L’historiographie latine se caractérise également par son caractère romanocentriste : elle ne s’intéresse en effet qu’à l’histoire de Rome et a tendance à laisser dans l’ombre ce qui lui est étranger. Enfin, l’histoire est avant tout conçue par les Romains comme un recueil d’exempla, une collection de modèles à suivre ou à éviter : elle a donc une fonction pédagogique et utilitaire, et doit de ce fait persuader. Elle est construite par conséquent comme un discours littéraire à part entière.

Les débuts de l’historiographie à Rome

Au moment de la deuxième guerre punique (218-201 av. J.-C.), se développa à Rome, pour faire face aux chroniques d’écrivains procarthaginois, une historiographie proromaine en prose, dont les plus célèbres représentants sont Quintus Fabius Pictor et Cincius Alimentus, hommes d’action qui écrivaient en grec (c’est Caton l'Ancien qui, un peu plus tard, introduira l’usage d’écrire en latin). L’historiographie romaine était donc, à l’origine, une entreprise à visée nationale, un acte de propagande ; elle ne se départira d’ailleurs jamais vraiment, à quelques exceptions près, de ce caractère nationaliste et romanocentriste.

À ses débuts l’historiographie romaine consistait en un récit des événements année par année : c’est pourquoi on parle d’annalistique ou d’annales. L’annalistique a hérité sa structure et sa matière de la chronique tenue par les pontifes romains, lesquels enregistraient les événements de l’année (bilan des séances du sénat, expéditions militaires, cours du blé, prodiges divers) et conservaient ces notes dans les archives de la ville (une partie de ces notes étaient même affichée au forum). Ces chroniques pontificales, ou Annales maximi, reflétaient souvent les intérêts des familles auxquelles appartenaient leurs auteurs. Les premiers historiographes romains disposaient également des archives des grandes familles, qui entretenaient le souvenir de leurs aïeux, notamment à l’occasion des éloges funèbres, lors desquels étaient célébrés les vertus et les exploits du défunt. Les premiers annalistes héritèrent de ces sources une tendance certaine à la partialité ainsi qu’à la moralisation et à l’éloge des valeurs traditionnelles romaines.

L’historiographie sous la République

Aux iiie et iie siècles av. J.-C. les ouvrages historiques se multiplient tels les annales de Cassius Hermina, ou de Calpurnius Piso Frugi.

Il faut attendre Cicéron (ier siècle av. J.-C.) pour que l’historiographie dépasse véritablement le stade de l’écriture rugueuse et archaïque des premiers annalistes. Quoique n’ayant jamais écrit lui-même d’ouvrage historique, Cicéron a présenté dans ses œuvres une véritable théorie de l’histoire. Selon lui, l’histoire est avant tout une collection d’exemples et de précédents, un guide qui doit permettre aux Romains et plus précisément aux hommes politiques de se perfectionner et de prendre les bonnes décisions. Cicéron érige également comme lois de l’histoire le respect de la vérité, le souci de la chronologie, la nécessité d’énoncer les causes et les conséquences des événements. L’histoire, enfin, est considérée par Cicéron comme une œuvre littéraire à part entière, demandant un style approprié et des qualités rhétoriques certaines.

Le premier grand historien romain est Salluste, auteur, entre autres, de deux monographies, La Conjuration de Catilina et La Guerre de Jugurtha. Il était considéré dans l’Antiquité comme l’équivalent latin de l’historien grec Thucydide.

L’historiographie sous le Haut Empire (Ier - IIe s. ap. J.-C.)

L’historiographie est alors devenue un des genres littéraires les plus prestigieux. C’est à cette période que Tite-Live, restant fidèle à l’esprit annalistique, compose les 142 livres de son Histoire Romaine (ou Ab urbe condita libri), des origines de Rome jusque 9 ap. J.-C.

Après une période de régression, sous les Julio-Claudiens, de la grande historiographie qui se voit supplantée par les témoignages courtisans ou d’opposition, l’histoire retrouve ses lettres de noblesse avec Tacite, dont les œuvres majeures, les Histoires et les Annales, furent composées au début du IIe s. ap. J.-C. À la même époque paraissent les Vies des douze Césars de Suétone. Le genre de la biographie est en effet de plus en plus en vogue, répondant ainsi à la personnalisation croissante du pouvoir.

Cependant, ces deux historiens ont écrit environ cinquante ans après les événements, durant une période où Néron était (déjà) dénigré. Le tableau qu'ils dressent de ces événements est particulièrement sombre et les arrière-pensées qu'ils prêtent aux protagonistes sans concession. Il n'est pas toujours aisé de distinguer la part du récit romanesque de celle d'une recherche historique « sérieuse ». Même si, de par leurs fonctions1, ils avaient accès à des archives officielles et des documents de première main, leurs propres sources sont cependant très rarement explicitement données. Les deux historiens sont certainement influencés par la société dans laquelle ils vivaient et pour laquelle ils écrivaient. Leur tendance à noircir le tableau et à considérer les acteurs principaux comme des criminels souvent dégénérés, et leur manque d'esprit critique, voire leur crédulité2 sont aujourd'hui dénoncés et on attribue en partie la sévérité de leur jugement à leurs a priori idéologiques, voire leur « philosophie politique ». Tacite est, par exemple, considéré comme le grand détracteur de Néron ; Suétone comme exprimant les intérêts politiques du Sénat et des chevaliers romains. Les récits de ces historiens romains postérieurs au règne de Néron soulèvent ainsi une multitude d'interrogations sur la fiabilité de ces témoignages de « seconde main »3.

L’historiographie du Bas-Empire (IIIe - Ve s. ap. J.-C.)

La vogue de la biographie se confirmera par la suite, comme l’atteste l’Histoire Auguste, recueil de biographies impériales écrit dans la deuxième moitié du IVe ou au début du ve siècle. Le Bas-Empire voit également se multiplier les abrégés d’histoire romaine, ou épitomé (comme l'Épitomé de Caesaribus). On considère ordinairement que le dernier grand historien romain est Ammien Marcellin, auteur du ive siècle ayant composé les Rerum gestarum libri, conçus probablement comme une continuation des Histoires de Tacite.

Bibliographie

  • André J.-M., Hus A., L’Histoire à Rome : historiens et biographes dans la littérature latine, Paris, PUF, 1974, coll. Sup.
  • Arnaud-Lindet M.-P., Histoire et politique à Rome : les historiens romains, iiie siècle av. J.-C.ve siècle, Rosny, Bréal, 2001.
  • Cizek E., Histoire et historiens à Rome dans l’Antiquité, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1995.
  • (en) Frier B. W., Roman Historiography from the Annales Maximi to Cato Censorius, Princeton, 1970, 330 p.
  • (w.fr.)


Istoriografie greaca

 Historiographie grecque


Une copie romaine du deuxième siècle après JC d'un buste grec d'Hérodote de la première moitié du quatrième siècle avant JC 

Historiens grecs

Hérodote d'Halicarnasse (v. -484 - -425)

Thucydide (v. 465 - v. 395)

Xénophon (v. 430 - v. 355)

Hieronymos de Cardia (370 - 265)

Timée de Tauromenium ou de Syracuse (milieu du IIIe siècle av. J.-C.)

Polybe (v. 200 - v. 120)

Diodore de Sicile (Ier siècle ap. J.-C.)

Denys d'Halicarnasse, contemporain d'Auguste

Flavius Josèphe (37 - v. 105 ap. J.-C.), historien juif

Plutarque de Chéronée (v. 45 - 125 ap. J.-C.)

Arrien de Nicomédie (IIe siècle ap. J.C.)

Appien d'Alexandrie (v. 95 - ?)

Dion Cassius (155-235 env.)

Hérodien (165-255)

Dexipe (? - ?)

Zozime (Ve siècle)

Eunape de Sardes (milieu du Ve siècle)

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Grèce pré-classique et classique 

Deux historiens notables qui ont vécu à l'époque classique étaient Hérodote d' Halicarnasse et Thucydide . Hérodote est communément appelé «le père de l'histoire». Son livre The Histories compte parmi les plus anciennes œuvres littéraires en prose existantes. Le livre de Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse, a grandement influencé les écrivains et historiens ultérieurs, y compris l'auteur du livre des Actes des Apôtres et l' historien de l' ère byzantine Procope de Césarée . Un troisième historien de la Grèce antique, Xénophon d' Athènes , a commencé son Hellenica où Thucydide a terminé son travail vers 411 avant JC et a porté son histoire à 362 avant JC. L'œuvre la plus célèbre de Xénophon est son livre The Anabasis , un récit détaillé et de première main de sa participation à une armée de mercenaires grecs qui tentait d'aider le Persan Cyrus à expulser son frère du trône. Xénophon a également écrit trois ouvrages à la louange du philosophe Socrate : L'Apologie de Socrate au Jury , Le Symposium et Memorabilia . Bien que Xénophon et Platon connaissaient Socrate, leurs récits sont très différents. De nombreuses comparaisons ont été faites entre le récit de l'historien militaire et le récit du poète-philosophe. 

Période hellénistique 

L'historien Timée est né en Sicile mais a passé la majeure partie de sa vie à Athènes . Son Histoire , bien que perdue, est significative en raison de son influence sur Polybe . En 38 livres, il a couvert l'histoire de la Sicile et de l'Italie jusqu'en 264 avant JC, où Polybe commence son travail. Timaeus a également écrit l' Olympionikai , une étude chronologique précieuse des Jeux Olympiques. 

Période romaine 


Un buste de Plutarque, l'un des plus célèbres historiens de la Grèce antique, de sa ville natale de Chéronée 

L'historien Polybe est né vers 200 avant JC. Il fut amené à Rome comme otage en 168. A Rome, il devint un ami du général Scipion Aemilianus. Il a probablement accompagné le général en Espagne et en Afrique du Nord dans les guerres contre Carthage. Il était avec Scipion lors de la destruction de Carthage en 146. Diodorus Siculus était un historien grec qui a vécu au 1er siècle avant JC, à l'époque de Jules César et d'Auguste. Il a écrit une histoire universelle , Bibliotheca Historica , en 40 livres. Parmi ceux-ci, les cinq premiers et le 11e au 20e restent. Les deux premières parties ont couvert l'histoire du début de l'ère hellénistique. La troisième partie ramène l'histoire au début des guerres de César en Gaule, aujourd'hui France. Denys d'Halicarnasse a vécu à la fin du premier siècle avant JC. Son histoire de Rome depuis ses origines jusqu'à la première guerre punique (264 à 241 avant JC) est écrite d'un point de vue romain, mais elle est soigneusement étudiée. Il a également écrit un certain nombre d'autres traités, y compris sur l'imitation , les commentaires sur les anciens orateurs et sur l'arrangement des mots . Les historiens Appien d'Alexandrie et Arrian de Nicomédie ont tous deux vécu au IIe siècle après JC. Appien a écrit sur Rome et ses conquêtes, tandis qu'Arrian est connu pour son travail sur les campagnes d'Alexandre le Grand. Arrian a servi dans l'armée romaine. Son livre se concentre donc fortement sur les aspects militaires de la vie d'Alexandre. Arrian a également écrit un traité philosophique, le Diatribai , basé sur les enseignements de son mentor Epictetus . Le plus connu des derniers historiens grecs aux lecteurs modernes est Plutarque de Chéronée , décédé vers 119 après JC. Ses vies parallèles de grands dirigeants grecs et romains ont été lues par chaque génération depuis la première publication de l'ouvrage. Son autre travail survivant est le Moralia , une collection d'essais sur des sujets éthiques, religieux, politiques, physiques et littéraires. Plus tard, les soi-disant « livres banals » , décrivant généralement des anecdotes historiques, devinrent très populaires. Survivre exemples de ce genre populaire comprennent des œuvres telles que Aulugelle 's Nuits attiques , Athénée de Naucratis est Deipnosophistae et Claude Élien de De Natura Animalium et Varia Historia . (w.fr.)

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